Cette année dans REGARDS SUR, nous vous proposons une sélection de films montrant comment le cinéma documentaire, par le choix de son dispositif et de son point de vue, peut appréhender de façon très différente la question du vrai et du faux :

1. Soit il se fait instrument pédagogique comme dans Le vrai du Faux de Sébastien Koegler et Zoé Lamazou ou regard critique qui analyse comment le réel peut être manipulé par la presse au service du pouvoir politique, comme dans le film El diario de Agustín d’Ignacio Agüero et Le Silence du fleuve d'Agnès Denis et Mehdi Lallaoui.

2. Soit il montre comment une mise en scène du réel peut faire émerger et mieux comprendre la réalité et sa violence, ainsi dans Little Girl blue de Mona Achache. Dans Sauve qui peut d’Alexe Poukine, c’est par des jeux de rôle que les soignants apprennent à se situer par rapport à la souffrance. Enfin, dans le film Mon pire ennemi, le réalisateur Mehran Tamadon reconstitue des scènes d’interrogatoire en Iran en tentant de se mettre à la place de ceux qui les ont subies.

3. Enfin, le cinéma peut jouer avec le faux comme Chris Marker dans L'Ambassade ou Peter Watkins dans Punishment park. Orson Welles dans F for Fake ou Vérités et mensonges interroge avec humour et maestria la réalité et la valeur du vrai et du faux dans la création artistique.

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